lundi 23 septembre 2013

Typhong-Kong



Bien que j'apprenne le mandarin ici (que j'essaye du moins), c'est un mot japonais que j'ai entendu un peu partout dernièrement. "Usagi" qui signifie Lapin, est le nom donné au plus gros typhon de l'année selon les médias, j'ai connu plus effrayant... 

Nous voila donc prévenus, un typhon de force 8 (sur 10), qui a déjà frappé les Philippines et Taiwan, fonce sur Hong-Kong. C'est l'effervescence ici, même si on remarque une certaine différence entre les étudiants locaux qui n'en ont clairement rien à faire et nous, les étrangers sur-excités. J-1 avant Usagi, les préparatifs ont déjà débutés à la cantine, on a rangé les tables extérieures et "protégé" les fenêtres.


Car oui, on ne nous le dit pas assez mais rester près des fenêtres pendant qu’à l’extérieur ça souffle à 180km/h, ça peut s’avérer dangereux. On nous rappelle ce conseil dans un mail de l’université : « restez éloignés des fenêtres », pas sûr de pouvoir dans ma chambre de 9m². Il nous est également recommandé de prévoir 2 jours de provisions au cas où la cantine (notre QG ici) resterait fermée. Je décide donc d’aller essayer un supermarché réputé pour ses produits venus tout droit d’Europe (mes pâtes carbonara me manquent, je l’avoue). Le typhon est prévu pour le soir-même, on est déjà au niveau 3.





Apparemment je ne suis pas le seul à avoir eu cette idée, je me retrouve dans des rayons bondés, cherchant ardemment Nutella, fromage et crème fraiche. Mais je suis vite refroidi par le prix de certains produits : 10 € pour un camembert, 24€ pour un peu de Brie de « Maux »… Le fromage, ce ne sera pas pour maintenant. 


         


Je ressors donc avec des nouilles japonaises (petite pensée pour Usagi) et des ravioles au porc à défaut d’avoir pu en trouver au lapin. Ce soir, c’est dîner mexicain à mon étage, en attendant d’aller affronter le vent. Tout le monde regarde la météo, impatiemment. 23h, ça y est, le typhon tant attendu est au-dessus de nos têtes (cf photo : si, si, je suis au milieu de la tâche blanche). 


           


Pas de panique, notre quartier est plutôt bien protégé par les montagnes et les buildings (dans mon camp cette fois-ci). A part quelques rafales de vent et une pluie digne de ce nom, Usagi n’a pas trop fait de dégâts ici. J’ai survécu à mon premier typhon, je retourne donc arpenter les rues hongkongaises, ce qui s’avère être bien plus dangereux qu’un lapin japonais qui souffle très fort. Il faudrait que je m’habitue à regarder du bon côté quand je traverse. En attendant, « Bye Bye rabbit » !



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