vendredi 22 novembre 2013

"Sur la plage abandonnée... Balthazar et crustacés", suite de mon parcours en Malaisie (Pulau Tioman)



Suite de mon récit consacré à mes 10 jours passés en Malaisie et à Singapour. Après la jungle et ses sangsues, il était temps de se faire plaisir et de tremper ses pieds dans l’eau, de préférence pas boueuse cette fois. On attendait tous cette étape avec impatience et on s’est fait une grosse frayeur quand elle a failli nous passer sous le nez. Le premier plan, sur les recommandations de ma très chère sœur (dédicace), était d’aller farnienter sur les plages des Perhentians, îles paradisiaques au Nord-Est du pays (cf ma magnifique carte paint dans l’article précédent). Mais grosse surprise et terrible désillusion lorsqu’à notre arrivée au Taman Negara (jungle), au moment de réserver notre ticket, on nous apprend que l’accès à l’île s’arrête à cette période de l’année pour cause de moussons… Par contre, la météo est bonne au sud de la Malaisie, on nous propose donc l’île de Pulau Tioman, plus petite et moins touristique. Moins de bars, mais plus de poissons en gros, on opte donc pour ce plan de repli, let’s go ! 

Après un petit décathlon (minibus, train de nuit, bus et ferry) dans les transports, on débarque sur l’île, de nuit. On découvre nos chambres, mille fois plus confortables que celles de la jungle, le rêve. Bon, pour économiser, on a pris 2 chambres pour 5. En bons gentlemens, trois garçons dans un lit double, on laisse les deux lits simples pour les filles. La proximité ne nous effraie plus après 2 mois dans notre petite chambre de Hong-Kong ! Ensuite, en bons aventuriers qui se respectent, on se doit de faire le tour des bars de l’île. Surprise : le plus proche est à 20 minutes de marche. De nuit. Dans la jungle. Ça se mérite une bière à Pulau Tioman ! 


Le bar tant convoité

Pas de rapport avec l'article, juste mon côté artistique

Je fais une pause dans mon récit pour écrire un petit encart sur la faune de l’île. Pulau Tioman regorge d’animaux tous plus bizarres/mignons les uns que les autres. Je me dois, ici, de faire un top 3. A la troisième position on retrouve « l’arbre à chauve-souris ». En marchant sur la côte, j’ai entendu des espèces de cris stridents en continu, arrivé là-bas je lève les yeux et… Tadaam, une centaine de chauves-souris perchées en plein jour dans un arbre quelconque. Bon, j’aime pas trop ces bestioles, donc je ne me suis pas trop approché, mais mon zoom oui J. A la deuxième position on retrouve les varans, nos meilleurs potes du séjour. Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est un varan, je vais faire court. C’est une sorte de gros lézard dégueulasse qui dort, se nourrit, en gros passe sa vie dans les ordures. Mieux vaut ne pas se faire mordre, ce truc-là est encore plus sale que les barres du métro parisien. Et, sur la première marche du podium… roulement de tambours… « Balthazar » ! C’est le nom donné à un petit chat qu’on a croisé sur le trek du retour, après le fameux bar sur la plage, et qui nous a suivis pendant les deux jours et trois nuits sur l’île. Nourris aux chips et hébergé sur notre balcon, je dois avouer que ce chaton me manque un peu, voilà pourquoi il se retrouve au top du top 3, parce que bon, faut l’avouer, le varan reste quand même le plus cool des trois. 

Fièrement perchée sur la 3e marche du podium (hihi haha)
Pris en flag dans les poubelles
Nostalgie...

Après cette séquence émotion, retour à notre périple sous le soleil. Je précise sous le soleil car après notre première journée sur la plage, voilà de quoi on avait l’air (cette photo a été prise au cours d’une séance « étalage de Biafine » par nos deux infirmières perso). Oui maman, j’avais mis de la crème solaire, mais bon faut croire que le soleil de Malaisie le savait pas. 


On a l'air rouges, mais c'était pire en vrai c'était plutôt violet


Le jour suivant, snorkelling (plongée avec tuba et masque) et motorbike au programme. Le snorkelling restera le moment le plus fort de mon voyage. Un guide rencontré sur la plage la veille nous avait proposé une matinée de plongée pour le lendemain et pour pas trop cher. Au petit matin, un local et son frère d’environ 13 ans, fumant comme un pompier, viennent nous chercher à l’hôtel à bord d’un petit bateau et nous emmènent dans 3 lieux de plongée différents. Hop on enfile son masque et son tuba et c’est parti pour en prendre plein les yeux. Une première pour moi, et surement pas la dernière. Bon si je vous le décris en vous disant qu’il y avait des poissons partout, dans de l’eau ultra claire, ça semble bien, mais c’était mieux que ça. Note pour moi-même, ne pas essayer de respirer avec le tuba lorsqu’on est sous l’eau, seule fausse note de la matinée. 



Ouai m'man, j'suis dans un gang
Ensuite, farniente l’après-midi puis on se décide à louer des scooters pour une heure, bikers dans l’âme. Pensant trouver des scooters automatiques, on se retrouve finalement avec des vieux modèles manuels. On les loue quand même, pas très rassurés, assurant au gérant qu’on conduit ça tous les jours, pas de soucis. Et c’est parti, cheveux aux vents, libres comme l’air, fonçant sur la côte…sur la seule route de l’île praticable en scooter. Bon, heureusement pour nous la route était plutôt longue donc on ne s’est pas ennuyés. Fin de journée dans un restaurant sur la plage et retour à l’hôtel, départ prévu pour Singapour à 7h, ouch ça pique. 


Pulau Tioman au petit matin

dimanche 10 novembre 2013

Baroudage touristique en Malaisie ( Kuala Lumpur, Cameron Highlands et Taman Negara)


Pile un mois après mon voyage en Malaisie, il était temps de faire un résumé de ces 10 jours de “baroudage”. Je vous ai même concocté une magnifique carte Paint retraçant notre périple malais (et singapourien), c’est dire si je fais ça bien !



Premier contact avec la Malaisie : Kuala Lumpur de nuit. Je n’écrirai pas des tonnes sur cette ville qui ne m’a pas tant marqué que ça. A part peut-être un petit marché de nuit couvert où, à peine arrivé, tu te perds vite dans la conversion monétaire (4 ringits = 10$ Hongkongais = 1€) tant les vendeurs se jettent sur toi « Hi my friend do you want a t-shirt ? A bag ? A watch ? Haschich ?», te rappelle vite que tu n’es plus à Hong-Kong. Puis bien sûr, incontournable, la photo des Petronas Tower. Deux géants de verre et d’acier, que tu repères de loin mais dont l’accès demande pas mal de persévérance. Le deuxième défi reste de réussir à bien cadrer la photo… j’aurai essayé. 




Ensuite, petite découverte des bars de la ville oblige (photos non-disponibles), départ à 7h pour Cameron Highlands le lendemain, pas grave on dormira dans le bus. 




Deuxième étape : Cameron Highlands. Après environ 5 heures de trajet dans un bus étonnamment confortable, nous voici arrivés dans la petite ville de Tanah Rata, où on ressent l’air frais de la montagne (oui, oui). Comme des bons touristes on se lance ensuite dans un petit tour d’une demi-journée en minibus. Premier arrêt : les plantations de thé puis une usine de fabrication de thé, sensée tourner sans arrêt toute l’année, bizarrement fermée ce jour-là. Petit passage par le magasin de souvenirs où on achète du thé -apparemment- fabriqué ici. 



Deuxième arrêt : la Mossy Forest, vendue comme étant « la forêt comme dans le Seigneur des Anneaux », ça c’est de l’argument de choc. Petit tour dans cette forêt ultra-humide, notre guide nous montre différentes plantes, épices qui y poussent et nous laisse admirer la brume. 




Apparemment Gandalf est passé par là
 
Puis on est reparti, direction une ferme de fraises (car je ne l’ai pas précisé mais le coin est réputé pour sa culture des fraises, on trouve des dérivés partout : panneaux avec des fraises qui sourient, déguisements de fraise, peluches en forme de fraise, et même des fraises…). En gros on rend service aux potes du guide en cueillant 10 ringits de fraises et on les fait rire en prenant des photos comme celle-ci. 



Dernière étape : la Ferme aux papillons, où on trouve toutes sortes de bestioles : gros scarabées, serpents, tortues, phasmes, et même des papillons ! Le guide nous avait promis des photos avec des scorpions, chose promise chose due. Je l’avoue, j’étais loin d’être rassuré, surtout lorsqu’en prenant le scorpion par la queue et en le voyant se débattre, il nous dit que si on a le malheur de toucher la glande rouge au bout : « You go to hospital ». Bon, on va opter pour la « photo T-shirt », c’est déjà pas mal. . 

Aucun animal n'a été blessé pendant la visite (peut être juste un peu emmerdé)

Voilà pour notre petit tour bien sympatoche. Programme de la soirée : un festival dans le temple bouddhiste de la ville (je ne me souviens plus du nom, mais ça dure 9 jours et ce n’est qu’une fois par an, plutôt chanceux !). On nous a parlé d’un fakir et d’un homme qui plonge dans de l’eau ébouillantée sans soucis, tentant non ? On se presse donc mais on arrive malheureusement après le bain de sang… seul vestige, la chaise du fakir.



Par contre, on arrive à temps pour assister à un spectacle assez spécial pour une fête religieuse : un concert très occidental et très olé-olé, d’une chanteuse apparemment connue, performant devant un parterre de personnes âgées qui semblent plutôt apprécier. Après un repas chinois offert par le temple et une chanson de Jennifer Lopez plutôt bien interprétée, on décide, sans savoir à quoi s’attendre, de suivre un groupe de moines qui se dirige vers la ville. On se retrouve au milieu d’un cortège de jeunes malais imitant toutes sortes de dieux, en passant par celui de la guerre, armé jusqu’aux dents, à celui des enfants…en couche culotte et tétine. 






Décidément, les bouddhistes ont le sens de l’humour. On rentre donc après le défilé car le lendemain on part pour la jungle ! 

Troisième étape : Taman Negara, un parc national au milieu de la Malaisie, réputé pour ses treks à la Indiana Jones. Un trajet mouvementé en minibus et 2 heures de pirogue suffisent pour rejoindre Kuala Tahan, la ville jouxtant le parc national.




Après une bonne averse tropicale et la découverte d’une auberge infestée de crapaud-buffles (pour info, c’est le crapaud le plus bruyant du monde, d’après moi), on se laisse tenter par un safari de nuit en pick-up. On nous promet, avec de la chance, toutes sortes d’animaux de la jungle : panthère noire, éléphants, tigres et compagnie. Bon il faut croire que la chance n’était pas avec nous ce soir-là. Premièrement car les seuls animaux qu’on a aperçu étaient des chats, une chouette, un mini-serpent, un troupeau de vaches et… roulement de tambours… une bouse d’éléphant, quasi-fraîche d’après le guide. Deuxièmement car on a failli se renverser en plein milieu de la jungle à cause d’un tronc d’arbre au milieu de la route. C’était finalement le moment le plus excitant du safari ! Bonne expérience tout-de-même. 
 
Le tronc d'arbre de la Mort


Enorme serpent d'environ 58cm en comptant la langue


 Le lendemain matin, on part pour un trek guidé de 4 heures dans la jungle, sac à dos, anti-moustiques et long pantalons pour éviter les sangsues… trop fourbes, qui n'ont pas attendu pour se faufiler entre mes chaussures trouées et mes socquettes, aaah les risques de la jungle. Un trek plutôt sympa où on alterne entre chemins tracés, d’autres plus « freestyle » comme dirait notre guide/blagueur, qui se fait passer pour le neveu de Pablo Escobar, et des ponts suspendus style acro-branche. 

Terribles morsures de sangsues
Le guide de l'extrême



On finit la journée par du « rapid shooting » plus communément appelé : trempage de touriste en pirogue, une sorte de rafting malais où le conducteur du bateau prend un malin plaisir à te noyer dès la première vague. Une petite baignade dans de l’eau boueuse pour conclure notre séjour dans la jungle puis c’est parti direction Pulau Tioman, une île paradisiaque, un répit bien mérité. (suite dans un prochain article)